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mercredi 8 février 2017

Poléthique pratique 1

Une nouvelle ambition pour l'UMA ?



L'UMA est-elle condamnée à la disparition comme l'a pronostiqué le roi du Maroc ? Une nouvelle ambition n'est-elle pas possible qui le sauverait ?
  
L’actualité récente a enregistré une polémique entre le Secrétaire général de l’UMA et un bulletin confidentiel parisien ayant diffusé l’information, démentie par M. Baccouche, de son futur départ de son poste.

Le fait que cette information était liée à la supposée volonté du successeur de M. Baccouche aux Affaires étrangères en Tunisie de lui succéder à Rabat est une raison suffisante pour douter de sa véracité, car M. Jhinaoui est actuellement le plus inamovible des ministres.

D'ailleurs,  M. Baccouche n'a pas manqué d'apporter un formel démenti avec des précisions sur les divers aspects évoqués par le "scoop"  quant à ses rapports notamment avec les autorités marocaines et algériennes.*

Disparition future de l'UMA ?

Cette polémique est une occasion de s’interroger sur l’UMA et sa viabilité au moment même où le roi du Maroc, lors de son allocution au récent sommet d’Addis Abeba ayant marqué le retour dans l’institution de son pays, a eu la dente dure à propos de l’UMA, parlant d’extinction de flamme et évoquant même une future disparition.

C’est que le conflit sahraoui, qui préexistait pourtant à la naissance de l’UMA, a pesé de tout son poids sur la situation actuelle de rupture entre les deux plus grands pays de l'union depuis 1994. Or, lors de la réunion constitutive de l'union, la sagesse l’avait emporté, les chefs d’États maghrébins ayant su évacuer la question sahraouie, la mettant entre parenthèses, la renvoyant à instances onusiennes.

C’est probablement dans le cadre d’une certaine stratégie de mise à mort de l’UMA que doivent s'insérer les rumeurs actuelles colportées sur M. Baccouche dont on connaît les multiples talents en mesure de lui permettre de réussir sa mission et de rendre vie à l’organisme qu’il vient tout juste de présider. On chercherait à faire échouer ses efforts qu’on ne procéderait pas autrement.

Or, malgré  le pessimisme du roi du Maroc, l’UMA est viable pour peu que la volonté politique existe. Le prédécesseur de M. Baccouche, M. Habib Ben Yahya n’a-t-il pas été en mesure d’entretenir une certaine vie dans cet organisme bien qu’on l’ait présenté comme moribond ?

Outre le maintien de l’activité technique de ses services, il a bien réussi cette gageure de créer une banque maghrébine qui est sur le point de démarrer ses activités à Tunis. C’est bien la preuve que l’UMA peut agir et réussir s’il se concentre sur des questions techniques, ô combien essentielles dans la vie des Maghrébins de tous les jours.   

Redonner vie à l'UMA

Pourquoi donc M. Baccouhce ne réussirait-il pas tout autant que son prédécesseur sur des dossiers techniques communs et encore mieux avec l’Union européenne ? Par exemple, dans des négociations au nom du Maghreb portant sur des thèmes d’intérêt commun, telle la fatale levée du visa qu'impose la nouvelle situation du monde ?

On sait que c’est une cause qu'a portée M. Baccouche du temps où il était à la tête du Département des Affaires étrangères de son pays. Assurément, il y réussirait en agissant au nom de tous les pays maghrébins, et ce toujours dans l’esprit de l’accord de Marrakech du 17 février 1989 d'oublier dans l’immédiat les questions qui fâchent en se concentrant sur ce qui unit. C’est une cause qui, sans conteste, est à la portée de M. Baccouche et est de nature à redonner vie à l’UMA.

En tout état de cause, après les déclarations du roi du Maroc et avec l’état actuel de l’institution, il n’y a aucune autre issue que de donner une nouvelle ambition à l'Union maghrébine, en dehors de la politique interne des pays, ou de disparaître comme le pronostique le roi chérifien.

Or, la circulation humaine entre le Maghreb et l’Europe ne peut durer telle qu’elle est aujourd'hui; elle doit tendre vers la liberté de circulation totale en commençant par le recours au visa biométrique de circulation, un outil parfaitement adapté aux réquisits sécuritaires tout en respectant la liberté du mouvement humain.

C’est bien plus que possible, fatal même ! Toutefois, les États maghrébins séparément n’y réussiront pas; seule l’UMA pourra faire aboutir un tel projet. Ce qui urge, ne serait-ce que pour épargner à la Méditerranée de nouveaux drames !


L’UMA doit donc ambitionner de repousser les frontières du Maghreb pour les faire coïncider avec celles de l’Europe; c’est un beau challenge qui viendra signer la renaissance de ses cendres de l’UMA.     

Publié sur Réalités